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Suisse : Ueli Maurer préparerait une armée qui ne ferait pas la guerre

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La proposition impliquerait de nombreux changements au sein de l'armée suisse.

Publié le 7 mai 2010
Selon un document publié jeudi dans la Weltwoche et venant du Département de la Défense[1], le ministre suisse de la Défense Ueli Maurer envisagerait un changement fondamental du rôle et de l'organisation de l'armée suisse, qui ne serait plus chargée de conduire une guerre, mais serait principalement axée sur le maintien de la sécurité et l'aide en cas de catastrophe. Ce document, qui doit servir à la discussion prévue vendredi entre les conseillers fédéraux et les présidents des principaux partis politiques, a surpris la majorité des politiques.

« La légitimation principale de l'armée n'est pas la capacité à mener une guerre » ; c'est par cette phrase que débute le document, daté du 26 avril, intitulé « Valeurs de référence pour le développement futur de l'armée »[2] et qui n'est pas signé. Il envisage une reconversion de l'armée vers des tâches traditionnellement dédiées à la sécurité civile en la privant de la plupart de ses équipements lourds (les forteresses, l'artillerie, les éléments de défense antiaérienne et les chars de combat) et d'un quart de ses hommes. La formation des soldats continuerait d'être assurée lors d'une école de recrue suivie de cours de répétition annuels, mais le nombre de jours de service devrait être revu à la baisse. Un système de mobilisation sur appel, à la demande des autorités civiles, est également envisagé.

Par ailleurs, le document propose la mise en place de programmes de formation et de service à l'étranger, en particulier pour certaines armes techniques tels que les chauffeurs, les mécaniciens ou les pilotes d'hélicoptère. La hiérarchie militaire ainsi que le rôle du chef de l'armée devraient aussi être modifiés.

Devant ce document, plusieurs personnalités politiques ont exprimé leur surprise, certains affirmant que le rapport qu'ils ont reçu du département ne correspond en rien à cette version. Les deux présidents des commissions de la politique de sécurité, Jakob Büchler pour le Conseil national et Bruno Frick pour le Conseil des États, ont exprimé leur étonnement et affirment ne pas comprendre les motivations du ministre de la Défense qui devra leur fournir des explications à ce sujet.

Notes et références

  1. ((de)) Diskussionspapier für die Von-Wattenwyl-Gespräche vom 7. Mai 2010 sur Die Weltwoche. Consulté le 8 mai 2010.
  2. Dans sa version originale en allemand : Eckwerte für die Weiterentwicklung der Armee.

Sources



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