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Exploitation de l'or en Afrique : une bombe à retardement

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Une femme dans une mine d'or en Guinée

Publié le 10 octobre 2007
Selon une dépêche de l'AFP, l'exploitation de l'or par les multinationales serait un vecteur important de la pollution des nappes phréatiques dans les régions concernées. C'est ce qui ressortirait d'une étude du journaliste suisse, Gilles Labarthe, auteur de « L'or africain[1] », aidé pour cela par l'ONG[2] Oxfam France-Agir ici et l'association Survie.

L'utilisation du cyanure et du mercure dans le processus de purification du métal précieux, a provoqué une pollution très inquiétante des nappes phréatiques. Ainsi, dans certaines zones au Mali, 4 femmes enceintes sur 5 font une fausse couche.

Le coût de la dépollution se monterait à 16 milliards de dollars qui risqueraient d'être mis à la charge des États, lesquelles ne « touchent déjà qu'une portion congrue des revenus engendrés par l'or extrait de leurs sols » affirme l'AFP.

Selon Gilles Labarthe « 80% des plus gros gisements africains sont aux mains des multinationales ». Il dénonce l'exploitation des gisements par « une poignée de firmes occidentales soutenues par la Banque mondiale - ne se privent guère, en effet, d'exploiter l'or africain et de bouleverser le mode de vie des populations locales : cadences infernales, normes de securité inexistantes, mouvements syndicaux réprimés, pollution catastrophique, etc. »

Le journaliste pointe aussi du doigt les conflits armés qui « sont directement alimentés par le trafic de l’or », notamment en République Démocratique du Congo. L'étude met aussi en avant ces multinationales « liées a des trafiquants d'armes, à la famille Bush, à la CIA ou au lobby nucléaire ». Ces trafics se retrouvent « au Mali, au Ghana, en Tanzanie, en Afrique du Sud ». Il ajoute que ces firmes « sont si puissantes que l'ONU renonce à les sanctionner », le tout sous fonds de paradis fiscaux et de paupérisation grandissante de la plupart de ces pays.

Plusieurs voix s'élèvent en Afrique et dans le monde pour exiger un meilleur contrôle de ces exploitations aurifères.

Notes

Sources